Activité (déconnectée) – Peut-on tout dire sur Internet ?

Une animation de débat pour comprendre la liberté d’expression et le comportement respectueux que l’on doit avoir sur Internet

Convient pour
Tous publics
Age
Adolescents, Adultes, Seniors
Niveau de compétence i
Niveau 2
Format
Fiche d'activité
Droits d'auteur i
Creative Commons (BY-SA)
Langue(s)
Français , Anglais, Polski

Objectif général

Sensibilisation

Temps de préparation pour l'animateur

moins d'une 1 heure

Domaine de compétence

2 – Communication et la collaboration en ligne

Temps requis pour compléter l'activité (pour l'apprenant)

0 – 1 heure

Matériel supplémentaire

Feuilles - Stylos - Tableau blanc - Scotch - Patafix

Ressource originellement créée

Français
Déroulé

Introduction

A travers deux petites activités, l’objectif est de pouvoir aborder les notions relatives à la liberté d’expression en ligne et du respect de soi et des autres. Cela à travers un débat mouvant autour de ce que l’on peut dire ou pas sur Internet, puis autour du sujet plus large qu’est la liberté d’expression et des lois qui existent à ce propos.

Débat mouvant

Commencer par un débat mouvant pour aborder ce que l’on peut dire ou non sur Internet. Cet exercice va permettre de mettre à plat les règles de base, et de justifier du niveau de connaissance et de perception des participant.e.s.

Pour cela, imprimer les étiquette proposées ci-dessous et les placer dans un récipient qui servira de pioche. Chacun.e leur tour les participant.e.s vont piocher au hasard une étiquette, et la lire à voix haute pour l’ensemble du groupe. Puis commencer le débat mouvant.

 

Le débat mouvant, qu’est-ce que c’est ? 

Il s’agit d’un débat dans lequel les participant.e.s prendront part physiquement. Ielles se déplaceront dans l’espace en fonction de leur réponse (d’accord/neutre/pas d’accord).
Par exemple, ielles se placeront en ligne : pour répondre « d’accord » ielles feront un pas en avant, pour « neutre » ielles resteront sur place et pour « pas d’accord », un pas en arrière.
Pour cette première phase, les participant.e.s ne parlent pas pour ne pas s’influencer les uns les autres. Dans un second temps les participant.e.s s’expriment sur la question posée en expliquant leurs choix.

 

Conseil médiation 

Les affirmations proposées ci-dessous sont des exemples testés par nos médiateur.rice.s, nous savons donc qu’elles suscitent bien le débat. Cela ne vous empêche pas de créer vos propres affirmations ! En revanche, nous vous conseillons de choisir des affirmations qui n’ont pas de réelle réponse (pour créer un débat) et surtout de les tester avant (avec vos collègues, vos amis, votre famille…) pour vous assurer qu’elles fonctionnent bien pour ce type d’animation.

 

 

Définition de la liberté d'expression et de ses limites

Pour cette deuxième partie, revenir avec les participant.e.s sur la définition de la liberté d’expression.

Article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen.

La libre communication des pensées et des opinions est un des droits les plus précieux de l’homme, tout citoyen peut donc parler, écrire, imprimer librement, sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la loi.

Demander aux participant.e.s ce qu’ils ou elles comprennent de cette définition. Revenir sur les termes qui ne sont pas clairs et revenir sur l’origine de cette déclaration si besoin : ce texte a été écrit en 1789 pendant la Révolution française et n’est pas juste un bout d’histoire de France puisque cette déclaration est bien vivante car inscrite dans le préambule de la Constitution de la Ve République. Les droits des citoyens français sont régis (entre autres) par ce texte. Pour en savoir plus, demander  à Wikipédia !

Expliquer que pour respecter la liberté d’expression en France, la loi a établi plusieurs règles :

  • Limite 1 – Ne pas porter atteinte à la vie privée et au droit à l’image d’autrui
  • Limite 2 – Ne pas tenir certains propos interdits par la loi : l’incitation à la haine raciale, ethnique ou religieuse, l’apologie de crimes de guerre ou du terrorisme, les propos discriminatoires en raison d’orientations sexuelles ou d’un handicap, l’incitation à l’usage de produits stupéfiants, le négationnisme.
  • Limite 3 – Ne pas tenir de propos diffamatoires : tout propos qui porte atteinte à l’honneur ou à la considération d’une personne.
  • Limite 4 – Ne pas tenir de propos injurieux : l’injure se définit comme toute expression outrageante, terme de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait.

 

Pour mettre en pratique ces lois diviser les participant.e.s en quatre groupes et attribuer  à chaque groupe une des limites énoncées ci-dessus. Il y aura donc :

  • un groupe « vie privée et droit à l’image »,
  • un groupe « propos interdits par la loi »,
  • un groupe « propos diffamatoires »
  • et un groupe « propos injurieux ».

Disposer les étiquettes ci-dessous sur une table au centre. Chaque étiquette contient une phrase ou un cas qui entre dans un ou plusieurs cas prévus par les limites énoncées ci-dessus. Tout le monde consulte les étiquettes, et chaque groupe doit rapatrier vers sa table les cas qui concernent sa limite. Ils et elles sont bien sur invité.e.s à réfléchir tous.tes. ensemble !

A la fin de cette activité  chaque groupe doit doit énoncer à haute voix les étiquettes qui concernent la limite qui lui a été attribuée.

Variante

Plutôt que d’organiser le travail en groupe, il est possible de l’organiser collectivement : sur un Paperboard dessiner 4 colonnes, une pour chaque limite. Distribuer les étiquettes une par une aux participant.e.s jusqu’à ce qu’il n’en reste plus. Chaque participant.e.s va venir scotcher ou patafixer une étiquette qui lui aura été distribuée dans l’une des 4 colonnes et expliquer pourquoi il a choisi la colonne en question.