Cette activité rapide consiste à discuter avec les participant.e.s de ce qu’est une source d’information.

Convient pour
Tous publics
Age
Adolescents, Adultes, Seniors
Niveau de compétence i
Niveau 2
Format
Fiche d'activité
Droits d'auteur i
Creative Commons (BY-SA)
Langue(s)
Français , Anglais

Objectif général

Compétences

Temps de préparation pour l'animateur

moins d'une 1 heure

Domaine de compétence

1 – Accès à l’information

Temps requis pour compléter l'activité (pour l'apprenant)

1 – 2 heures

Nom de l'auteur

Nothing 2hide

Matériel supplémentaire

Tableau (optionnel)

Ressource originellement créée

Français
Déroulé

Introduction

Cette activité va permettre d’aborder avec les participant.e.s ce que signifie le terme « source d’information » et ses différentes formes possibles. Il ne s’agit pas ici,  d’un jeu à proprement parler, mais plutôt d’une alternance d’explications et d’échanges. De ce fait, la participation orale est indispensable au bon fonctionnement de cet atelier.

 

Conseil médiation : 

Pour en savoir plus sur les sources, nous vous conseillons de vous référer à la fiche Outil – Les fake news.

Trouver l'origine d'une source

Pour commencer, poser à l’ensemble du groupe la question : pour vous, qu’est-ce qu’une source d’information ? (5 minutes)
Après cet échange, proposer une définition aux participant.e.s. Une source apporte une information. Connaître et avoir confiance en cette source, c’est connaître la véracité, la pertinence et l’utilité de l’information. Pour cela, il est nécessaire d’avoir les clés pour savoir si on peut croire ou non cette source. Il faut ainsi savoir : est-elle sûre, fiable, incertaine, ou douteuse ?

Pour ce premier échange, montrer des exemples d’informations et demander quelle est la source Puis échanger sur la fiabilité de la source. (10 minutes)

Cas pratique :

  • Ma cousine m’a dit qu’on allait ouvrir un nouveau cinéma en ville
  • J’ai entendu dire qu’on allait créer une nouvelle émission de téléréalité avec des clones
  • Tweet de Tarek Machin (un illustre inconnu à vos yeux) : Dingue, l’alcool tue 2,8 millions de mort dans le monde tous les ans d’après cet article

https://www.lemonde.fr/sciences/article/2018/08/24/l-alcool-est-associe-a-2-8-millions-de-morts-par-an-dans-le-monde_5345770_1650684.html

Piste de réponses

  • La source est “ma cousine”. Il faut se demander quel taux de confiance on lui accorde. De quoi cela dépend ? D’abord, de la relation qu’on a avec elle. La connaît-on bien ? Nous a-t-elle déjà menti ? Est-elle réputée pour mentir ou pour dire la vérité ? Ensuite, cela dépend de sa source à elle. Comment cette cousine a-t-elle eu cette information ? Si elle est capable de le dire, vous pourrez aller vérifier vous-même.
  • La source est inconnue. L’information n’est donc pas fiable.
  • Ici, nous avons un bel exemple de poupée russe. On peut dire que la source est le journal Le Monde (et non le tweet qui ne fait que partager cette information, et la commenter). Le journal est considéré comme sérieux, nous sommes censés lui faire confiance. Mais si nous voulons aller plus loin, on peut voir dans l’article que l’information a été elle-même reprise par le journal qui l’a trouvée dans un article de The Lancet, émanant du réseau collaboratif international sur la charge mondiale des maladies, Global Burden of Disease. Si on pousse un peu loin, disons que ce réseau a lui-même fait une grande analyse de plusieurs centaines d’études. Il y a donc plusieurs centaines de sources.

Comprendre les différents niveaux de source

Pour la suite de l’activité, demander quelles sont les différentes sources possibles, selon les participant.e.s. et les noter sur des post-its. Une fois une dizaine de sources citées, les classer par grandes catégories au tableau. Pour ce faire, il faut d’abord expliquer les différentes catégories de sources. Les sources peuvent être :

  • documentaires
  • ou orales.

On peut également les classer en

  • sources institutionnelles,
  • intermédiaires
  • personnelles

 

Les sources documentaires peuvent être des livres, des vidéos, des journaux, des brochures, etc. bref tout type de document physique ou numérique

Les sources orales sont des discours, des confidences, des conversations, des entrevues, bref tout ce qu’une personne physique peut vous rapporter.

Les sources institutionnelles : elles ont une autorité publique : ce peut être le gouvernement, les ministères, les administrations, etc. Elles sont répertoriées, structurées, productrices de nouvelles officielles. Par exemple, un communiqué de presse du Ministère, une note de la part de l’administration d’un lycée.

Les sources intermédiaires : ce sont les sources détentrices d’une légitimité sociale : associations, organisations professionnelles, partis politiques, syndicats, etc. Exemple : L214 qui dénonce la maltraitance des animaux amenés à l’abattoir.

Les sources personnelles : Ce sont les vôtres. C’est à vous de déterminer leur légitimité ou non. Là, nous reprenons l’exemple de “ma cousine m’a dit qu’on allait ouvrir un nouveau cinéma en ville”. Lui faites-vous confiance ? En quoi elle-est légitime pour avoir cette information-là ? D’où tient-elle cette information ? Pour bien faire comprendre ce type de source, vous pouvez citer un exemple de sources personnelles très précieuses dans la police : les indics ! Les journalistes aussi en ont : cela leur sert à avoir l’exclusivité de l’information. Par exemple, un avocat qui va confier un élément sur une affaire en cours.

Après avoir détaillé ces différents types de sources, faire un tableau « Type de sources » avec :
2 colonnes : sources orales | sources documentaires
3 lignes : institutionnelles | intermédiaires | personnelles

Puis classer les sources mises de côté lors de l’exercice précédent et les ranger par catégorie.